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Circuits à partir de CHANIA
Monastères à Akrotiri
La presqu’île d’Akrotiri. En quittant Chania (Hania ou La Canée), prendre la direction de l’aéroport. Cette presqu’ile d’Akrotiri, présente un relief intéressant et varié.
Akrotiri, est plat à l’intérieur des terres, et, sur les côtes, des montagnes arides avec des falaises et de belles plages de sable. Kalathas, Tersanas et Stavros au nord, Sternes et Marathi au sud. A Stavros a été tournée la scène spectaculaire de l’effondrement du funiculaire, dans le film “Zorba le grec” avec Antony Quinn, d’après le roman de Nikos Kazantzakis.
Pour les passionnés de culture et d’histoire, deux beaux monastères à Akrotiri. L’élégant couvent de Agia Triada (Sainte Trinité), et Moni Gouverneto, à l’allure de forteresse, mais très accueillant dès que l’on entre dans la cour jonchée de citronniers, d’orangers et surtout de fleurs.
Ces deux monastères sont parmi les plus beaux monastères de Crète et valent la peine de les visiter. Des beaux sites, une belle nature, de l’architecture vénitienne et byzantine. Une atmosphère particulière et, surtout, un voyage à travers l’histoire.
Monastère de la Sainte Trinité (Agia Triada)
Le monastère de la Sainte Trinité Giagarolo (Tzagarolon ou Tzagaroli) est un monastère impressionnant. En grec, Agia Triada, il doit son nom à ses fondateurs, Jeremiah et Lavrentio Giagarolo. Ces deux frères, issus d’une riche famille vénitienne, s’étaient convertis à l’orthodoxie.
La construction a commencé en 1612, mais les plans que Jeremiah avait apportés étaient très ambitieux. Ainsi 30 ans plus tard, le monastère n’était toujours pas achevé, malgré le travail acharné qu’il y a consacré.
Et puis, en 1645, apparurent nos chers amis, les Turcs ottomans. Ils avaient la mauvaise habitude de se divertir en brûlant les monastères et en massacrant les moines. Dans un rare moment de générosité, les Turcs eurent pitié des deux moines et décidèrent d’épargner le monastère. Ils ne l’ont pas brûlé, mais ils n’ont pas non plus permis son achèvement. De sorte que nos pauvres frères Giagarolo ont dû prier dans une église sans toit, en contact direct avec le Ciel !
Leurs prières, et celles des moines qui ont vécu après eux, ont été exaucées deux siècles plus tard. En 1834, après un grand dîner donné par les moines, le seigneur turc de la région leur a permis de construire la coupole et d’achever la construction du monastère. La même année, l’explorateur britannique Robert Pashley a visité l’endroit et a été impressionné par sa richesse et son vin exquis.
L’église du monastère est de style byzantin, et elle est dédiée à la Sainte Trinité.
Elle possède une façade impressionnante, un haut clocher (construit en 1864) et deux chapelles. L’une dédiée au Zoodochos Pigi (la source de vie) et l’autre à Ioannis Theologos.
La plupart des cellules du monastère sont fermées, et les bâtiments ont besoin d’être entretenus, mais ils ont gardé leur grandeur intacte. À l’intérieur de l’église, vous trouverez quelques belles peintures murales, mais elles ne couvrent qu’une partie de l’église.
Le paysage environnant est également très beau. Une épaisse oliveraie s’étend autour du monastère, tandis que la route menant à son portail est bordée de grands cyprès.
Monastère de Gouverneto
Un panneau Gr/E4 à l’extérieur du monastère, vous dirige vers le monastère de Gouverneto, au nord.
Le monastère a été construit par des moines du monastère proche de Aghios Ioannis (de Saint Jean). Ils sont mentionnés ci-dessous, pour qui le “chemin menant à l’au-delà” était en effet très “douloureux”.
Comme si les sacrifices et les souffrances de la vie ascétique ne suffisaient pas, les pirates ont encore aggravé la situation. Ainsi, à un moment donné – personne ne sait exactement quand, mais la plupart des chercheurs le situent dans les premières années de la domination vénitienne – les moines ont abandonné leur monastère Saint Jean. Ils se sont déplacés vers un endroit plus sûr dans le sud, où ils ont construit un véritable monastère – un fort ! Celui-ci était entouré d’un épais mur rectangulaire, de 40 x 50 mètres, dont les quatre coins sont dotés de tours carrées avec des embrasures et des bruleurs. Les bruleurs étaient particulièrement utiles pour la défense du site. En effet, l’eau bouillante pouvait être versée sur l’ennemi qui attaquait !
Au centre de la cour du monastère se trouve l’église, dédiée à la Vierge Marie, « l’Auguste Reine des cieux, souveraine Maîtresse des Anges ». Sa façade est très impressionnante, décorée de têtes de monstres sculptées de facture vénitienne. Il y a également deux chapelles, l’une dédiée à Saint-Jean l’Ermite, fondateur du monastère d’Aghios Ioannis, et l’autre aux “Aghii Deka” (les Dix Saints). Malheureusement, il y a très peu à voir à l’intérieur de l’église. Toutes les précieuses reliques et icônes ont été détruites en 1821, lorsque les Turcs ont brûlé le monastère et massacré les moines.
Aujourd’hui, seuls deux moines vivent au monastère et ils ne sont menacés que par les centaines de touristes qui y arrivent chaque jour, en juillet et en août… Si, toutefois, vous visitez le monastère au printemps ou en automne, vous vous sentirez les bienvenus.
Moni Katholiko
Depuis le monastère de Gouverneto, un chemin part vers le nord et entre dans une gorge impressionnante et majestueuse appelée Avlaki.
Après environ une demi-heure de marche, vous arriverez au monastère abandonné d’Aghios Ioannis, plus connu sous le nom de Moni Katholiko. Il a été construit au cours du 6e ou du 7e siècle sur le flanc d’une gorge abrupte, au cœur du paysage rude d’Akrotiri. Moni Katholiko est probablement le plus ancien monastère de Crète.
Son fondateur ne serait autre que saint Jean l’Hermite, qui aurait passé sa vie dans cette région. L’église du monastère est taillée dans la roche, et seul le côté ouest est en pierre.
Un imposant pont de pierre d’environ 50 mètres de long et 15 mètres de large s’étend devant le monastère. Il réunit les deux côtés de la gorge à une hauteur de 30 mètres. Ce pont sert également de cour au monastère.
Au début de l’ère chrétienne, et bien avant la construction du monastère, les grottes qui l’entourent, encore visibles aujourd’hui dans les parois abruptes du ravin, étaient habitées par des ermites. Dans la plus grande d’entre elles (qui a une profondeur de 135 mètres), saint Jean l’ermite a passé une vie de réclusion et est décédé paisiblement. Son ouverture de 2 x 1,8 mètres est située à gauche de l’église du monastère et peut être facilement explorée avec une bonne torche.
Si vous souhaitez explorer la zone plus en profondeur, vous pouvez continuer après le pont et suivre le sentier accidenté. Après une vingtaine de minutes, vous arrivez au rivage rocheux où se trouvait autrefois le petit port du monastère. Bien qu’il n’y ait pas de sable sur lequel s’allonger, l’eau est cristalline, idéale pour une plongée rafraichissante. (pour les déplacements en bus, voir KTEL)
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